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Fallait pas l'embaucher
20 novembre 2006

Après le beaujolais nouveau, le management nouveau est arrivé !

Depuis une quinzaine de jours, nous avons pu constater un changement du management des Ressources Humaines au sein de notre petite entreprise. En effet, notre collègue Britchick a décidé de nous quitter afin d'occuper un nouveau poste et intégrer une nouvelle entreprise. Nous sommes encore sous le choc car nous ne comprenons pas son choix ! Elle quitte une entreprise sans avantage et perspective de carrière pour en rejoindre une autre qui lui propose un salaire supérieur, plus de responsabilités, des RTT, une mutuelle... Bref, incompréhensible !

Afin d'éviter une fuite des cerveaux, mon patron a radicalement changé son style de management. Il est désormais plus près de ses employés, plus proche de nos préoccupations. Il essaye donc de faire la conversation mais sans succès ! Malheureusement pour lui, on préfère jouer au Solitaire plutôt que de participer à son petit manège.

En début de semaine dernière, nous avons pu cependant assister à une scène assez marrante et consternante par son hypocrisie.

Je fêtais mon 28ème anniversaire. Ce sont des choses qui arrivent, généralement un fois l'an. J'arrive tranquille au boulot et j'avais apporté pour l'occasion le petit déjeuner. Mon boss arrive, nous salue rapidement pour ne pas nous snober et va s'enfermer dans son aquarium. Mes collègues arrivent au fur à mesure et me souhaitent mon anniversaire jusqu'au moment ou l'une d'entre eux parle involontairement un peu plus fort. Ces mots arrivèrent aux oreilles de mon boss et du temps que l'information circule dans ces deux neurones, il déboule dans le bureau et me souhaite mon anniversaire en braillant.

Il ne pouvait pas s'arrêter de me féliciter. J'avais beau lui expliquer que je n'avais pas fait grand chose pour prendre un an de plus, que l'espérance de vie étant d'environ 80 ans, atteindre l'âge de 28 ans ne constitue pas un réel exploit, rien ne pouvait le stopper !

J'utilise l'excuse que les croissants vont sécher pour m'éclipser dans la cuisine et on s'installe tranquille pour causer. Environ cinq minutes après (le temps d'une clope en fait), notre DAF arrive dans la cuisine pour également me féliciter (il faut que je revois les chiffres officiels car je ne vois toujours pas l'exploit). Ceci dit, bien qu'il n'avait rien à dire et à faire il squatte la cuisine. Ils ne perdent pas le nord ! Il ne faudrait pas qu'on perde de précieuses minutes de travail au prix qu'on nous paye !

Bref nous entamons une discussion visuelle entre collègues afin de savoir qui de lui ou de nous tiendra le plus longtemps sans lâcher un mot et à ne rien faire. Il nous a fallu quelques minutes pour réaliser qu'il serait imbattable vu qu'il bosse moins qu'un fonctionnaire et qu'on se ferait chier avant lui. Nous avons donc décidé de lever le camps afin d'aller dans nos bureaux... pour discuter

J'ai subi (vraiment !) toute la journée les félicitations de mon patron. Même si c'est hypocrite ça fait plaisir une fois, deux fois ça passe mais il ne faut pas en faire des caisses non plus. Je pense donc que nous allons nous cotiser afin de lui payer une formation Ressources Humaines. Il comprendra peut-être ainsi qu'en passant d'un extrême à l'autre de façon aussi grotesque qu'il s'enfonce et qu'en aucun cas il remonte dans notre estime !

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